A l’ère du digital, le papier comme moyen de consommer l’information peut être perçu comme ringard néanmoins de plus en plus l’engouement pour le tout digital s'amenuise dû à la saturation des écrans, aux fake news, à la fatigue visuelle. On se rend compte que le confinement a fait bouger les choses et révélé l’attachement à l’imprimé dans le monde de l’édition par exemple avec un regain pour les livres dans les librairies.
Dans la bataille de l’attention, avec l’objet papier on prend le temps de lire. Il facilite une lecture plus profonde car le contenu est plus raisonné, plus durable et plus riche.
Le papier évite l’overdose d’informations, il privilégie le contenu et le temps long. Il permet aussi de ralentir le rythme.
L'actualité chaude et instantanée est plutôt réservée au digital tandis que l’information plus longue est destinée au print grâce à la temporisation du temps de lecture, la disponibilité face à l’information et l’intérêt des sujets.
Les nouvelles techniques d’impression sont de plus en plus innovantes et les supports de plus en plus complémentaires grâce entre autres aux QR codes, à la réalité augmentée, ou au sans contact.
On peut dire que le digital enrichit le print et inversement, tout dépend de nos habitudes de consommation de l’information et de notre temps disponible.
Gaëlle Huber, designer graphique indépendante spécialisée dans l’édition, la datavisualisation & la création d’identité visuelle.
Basée entre Poitiers et Châtellerault (86)
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